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Le bitcoin envahit le Darknet


Au cours de l’année 2018, l’usage du Bitcoin comme moyen de paiement a doublé sur le Darknet. Sur cet internet de l’ombre, les internautes peuvent se procurer de la drogue, des armes et d’autres services ou produits illicites en échange de cryptomonnaies.

Des paiements massifs en cryptomonnaie sur le darknet

Le volume de bitcoins envoyé vers des places de marché illégales a atteint un record de plus de 707 millions de dollars en 2017, pour finalement baisser légèrement, en 2018, avec 603 millions de dollars. Les transactions moyennes évoluent entre 50 et 300 euros.

Aujourd’hui, la diversification des cryptomonnaies sur le Dark web s’intensifie : les Russes préfèrent payer en Litecoin tandis que les Anglais ou Américains optent pour le monero. Cependant, le Bitcoin reste néanmoins la monnaie la plus utilisée devant le monero, le dash, l’éther et le Litecoin. Près de la moitié des transactions par Bitcoin destinée au commerce illégal.

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Le bitcoin donne t-il un nouvel essor à la criminalité ?

En janvier 2018, le chercheur australien Sean Foley, de l’université de Sydney avait déjà souligné ce phénomène dans un rapport. D’après ses observations et estimations, 46 % des transactions réalisées avec la monnaie numérique anonyme sont destinés à l’achat de biens ou de services interdits par la loi.

Même si la plateforme Silk Road créée en 2011 a fermé boutique en octobre 2013, lors de l’arrestation de son créateur Ross Ulbricht, de nombreuses autres marketplace ont proliféré pour proposer toujours plus de biens et de services illégaux comme de la drogue, des armes ou des faux papiers.

Le rapport cite notamment Alphabay, la plus grande place de marché, qui propose jusqu’à 350 000 articles comme des armes, des malwares, des cartes d’identité, de la drogue (cannabis, MDMA, opiacés). Les produits les plus sollicités seraient les drogues, représentant 50 % des transactions suivies par les armes.

Sans oublier que ce marché noir rendu, encore plus facile d’accès grâce aux monnaies numériques, inquiète les gouvernements pour plusieurs raisons. Il facilite les échanges illégaux à une échelle internationale pour financer le terrorisme et les activités criminelles (vente d’armes et de drogues, blanchiment d’argent, pédopornographie, etc.)

Lire aussi : Marseille : 810 000 euros de perdus suite à une arnaque au bitcoin

Une monnaie d’échange dans les chantages au ransomware

En dehors du marché de la drogue, les Bitcoins sont aussi utilisés pour mener des attaques sur des entreprises. Ces chantages digitaux, nommés ransomware en anglais et rançongiciel en français, consistent à installer un programme sur un réseau d’ordinateurs afin de le bloquer. Les escrocs proposent de débloquer le système après l’envoi d’une somme d’argent en Bitcoin.

Entre 2015 et 2016, le nombre d’attaques de ce type aurait quadruplé, passant de 1 000 à 4 000 par jour dans le monde avec une rançon moyenne demandée oscillant entre 200 et 10 000 dollars. Ces réseaux sévissent depuis l’Afrique ou la Russie.

Pour vous prémunir de ce type d’attaque informatique, il ne faut jamais ouvrir un lien ou une pièce jointe se trouvant dans un mail dont l’expéditeur est inconnu.

Lire aussi : Escroqueries sur Internet : déposer plainte en ligne sera bientôt possible

Nicolas Gaiardo

Nicolas Gaiardo

Nicolas est un journaliste engagé dans la lutte contre les escroqueries financières et passionné du monde de la finance. "Débusqueur" des dernières arnaques astucieuses dans des produits financiers dits atypiques, il se fait un point d'honneur à vous en faire profiter.

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