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Réglementation : quel avenir pour les fintech ?

Les fintech ont vu leurs investissements multipliés par dix durant ces cinq dernières années. Si pour certains il s’agit d’un simple effet de mode, pour d’autres elles pourraient apporter un réel changement en se substituant aux acteurs traditionnels. Les nouvelles technologies sont aujourd’hui de plus en plus utilisées pour les services financiers, une tendance qui fait craindre aux banques traditionnelles la perte de parts de marché. Si la FinTech a démarré au Royaume-Unis, qui actuellement accueille un nombre important de startups, la France et l’Allemagne ne sont pas loin derrière.

La FinTech correspond à un ensemble d’activités basé sur l’utilisation du digital. Certaines vendent leurs solutions aux banques, d’autres les attaquent comme l’illustre l’exemple de WeSwap proposant des échanges de devises. Le vrai atout de ces startups est leur facilité à utiliser les nouvelles technologies, leur faisant gagner un temps en développement précieux.

Des éléments favorables à l’explosion des fintech

Plusieurs facteurs ont déclenché l’éclosion de ces startups dans le monde financier. Effectivement, l’ouverture de la réglementation à de nouveaux secteurs y a participé activement. La réglementation s’adapte à différents secteurs, on le voit avec l’apparition d’un cadre pour le crowdfunding en 2014.

Si en France, l’obtention d’un agrément par l’Autorité des marchés financiers ou l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) est une démarche à la fois longue et complexe, une fois obtenu il devient un gage de qualité et de pérennité.

D’autre part, l’apparition des nouvelles technologies et le développement d’Internet ont largement contribué à l’essor des fintech. Ces avancées ont créé de nouvelles approches de la consommation. On constate désormais une chute de la fréquentation des agences bancaires françaises laissant place à des applications ou à des services en ligne. En effet, les lourdeurs réglementaires imposées aux banques traditionnelles ne leur permettent pas de répondre correctement aux nouvelles attentes des clients. Les fintech elles, ont plus de souplesse pour innover tout en restant dans le cadre réglementaire.

Les banques en danger face à l’arrivée des fintech ?

Qu’elles soient traditionnelles ou en ligne, les banques sont déjà considérées comme des fintech puisqu’elles combinent infrastructures IT et services financiers. C’est pour cela que l’on parle de startups concernant le domaine de la FinTech pour désigner les nouveaux entrants qui bouleversent le schéma actuel des acteurs bancaires traditionnels. Les banques sont incontournables en ce qui concerne le paiement, le crédit mais aussi l’investissement. La solidité de leurs infrastructures et leur place dans l’écosystème financier justifient leur crédibilité. Cette situation amène finalement les fintech à travailler aux côtés des banques, mais de quelles manières ?

La situation actuelle tend à montrer que les fintech s’orienteront à l’avenir davantage vers le marketing tandis que les banques se pencheront sur la qualité de leurs infrastructures. Les startups doivent donc tirer profit de l’usage du digital pour mettre à disposition des clients des services alternatifs et innovants concernant le paiement, l’épargne, le crédit et les services aux entreprises et investisseurs principalement.

De plus en plus de fintech rachetées par les banques

Fiduceo et Boursorama, Leetchi et le Crédit Mutuel Arkéa, lepotcommun.fr et BPCE : les rachats de fintech se multiplient. Face à la concurrence de ces startups spécialisées dans les nouvelles technologies, les banques ne seraient-elles pas en train de prendre leur revanche ?

Cela dépend en réalité du mode de coopération. Effectivement, les banques qui coopèrent sont soumises à une réglementation stricte et doivent éviter d’intégrer les fintech tant à leurs systèmes d’information qu’à leurs procédures qui restent classiques. Par ailleurs, les banques ont tout intérêt à garder les fintech comme alliés face au Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon). Ces derniers disposent en effet, d’un savoir-faire incomparable dans l’utilisation des données clients. De plus, si les banques peuvent racheter les fintech, elles ne pourront pas racheter les Gafa. Plus solides financièrement et moins sensibles aux aléas économiques, ils s’imposent largement devant les startups.

Il ne faut cependant pas opposer totalement ces acteurs. Pour les banques comme pour les fintech, opter pour la coopération peut être la bonne solution. Ce type de partenariat est déjà envisagé par plusieurs banques françaises. Il doit cependant rester équilibré et nécessite des précautions pour ne léser aucun des deux acteurs. Ainsi, il est encore difficile d’évaluer l’impact qu’auront ces nouveaux entrants sur le marché du financement à l’avenir. Mais on peut déjà voir que leur place sera importante.

Fintech

Nicolas Gaiardo

Nicolas Gaiardo

Nicolas est un journaliste engagé dans la lutte contre les escroqueries financières et passionné du monde de la finance. "Débusqueur" des dernières arnaques astucieuses dans des produits financiers dits atypiques, il se fait un point d'honneur à vous en faire profiter.

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