Depuis sa création, IronFX a fait l’objet de nombreuses plaintes de clients. Cette plateforme de trading appartient au groupe Notesco qui compte en réalité une dizaine d’autres plateformes de trading.

Depuis sa création, IronFX a fait l’objet de nombreuses plaintes de clients. Cette plateforme de trading appartient au groupe Notesco qui compte en réalité une dizaine d’autres plateformes de trading.
Depuis sa création, IronFX a fait l’objet de nombreuses plaintes de clients. Cette plateforme de trading appartient au groupe Notesco qui compte en réalité une dizaine d’autres plateformes de trading. La société mère est immatriculée aux Bermudes, l’un des pires paradis fiscaux de la planète et son principal call-center est installé à Chypre, où le groupe détient l’une de ses licences d’exercice.
IronFX a été créé en 2010 à Chypre par Markos Kashiouris et d’autres personnes que nous n’avons pas réussi à identifier. IronFX est le nom commercial de la société Notesco Limited, la société propriétaire d’IronFX et titulaire de la régulation attribuée par Chypre. Notesco, la maison mère d’IronFX, est basée aux Bermudes, un paradis fiscal anglais. Son adresse exacte sur place, c’est le « 65 Court Street, 6th Floor, Hamilton HM 12, Bermuda ».
Comme souvent, les adresses des sièges sociaux de ce genre de site ont laissé des traces sur internet. En l’occurence, on retrouve cette adresse dans les Panama Papers. Il s’agit probablement du cabinet d’avocat Apex Law.
Notesco est la maison mère d’IronFX, son produit-phare. Mais cette société possède également d’autres sites de trading, parmi lesquels fxlift.eu ou encore neural4x.eu. Elle semble en posséder quelques autres, comme elle l’indique sur son profil LinkedIn: « IronFX est le leader mondial primé du trading en ligne, avec 10 plateformes de trading et plus de 300 instruments négociables en forex, métaux au comptant, futurs, actions, indices au comptant et matières premières ».
La fiche de Notesco sur le site de la Cysec, le gendarme boursier chypriote, ne mentionne que deux sites autorisés à opérer dans l’Union européenne: IronFX et FXlift. Pourtant sur son site internet, NeuralX4 se prévaut de cette autorisation de la Cysec. Et nous savons que Neural4X propose à des épargnants français d’ouvrir des comptes de trading.
Nous pensons que le site ironx.com fait partie du groupe Notesco. Ce site qui ne donne pratiquement aucune information sur son siège social sous-entend qu’il est lié à IronFX et publie une biographie de Markos Kashiouris.
Les sept autres plateformes ciblent probablement des pays plus lointains, comme semble également le suggérer la suite du texte: « IronFX sert des clients particuliers et institutionnels dans plus de 180 pays d’Europe, d’Asie, du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Amérique latine, tout en offrant une assistance dans plus de 30 langues différentes ».
Les zones géographiques ciblées par IronFX et ses autres sites peuvent être devinées grâce aux différentes langues dans lesquelles le site a été traduit, ainsi que les pays d’où les gens se connectent au site IronFX. Le même site prend la peine de préciser que « IronFX n’offre pas ses services aux résidents de certaines juridictions telles que les États-Unis, Cuba, le Soudan, la Syrie et la Corée du Nord ».
Si Notesco-IronFX possède une dizaine de plateformes, il y a fort à parier que d’autres sociétés de par le monde sont liées de près ou de loin au groupe Notesco. Il est probable que le call-center d’IronFX installé à Chypre héberge des « conseillers » chargés d’appeler des clients du monde entier.
Ce call-center a manifestement été construit sur mesure pour IronFx. Il est d’envergure internationale. Et plusieurs photos prises dedans indiquent à la fois la taille des locaux et des drapeaux de pays en dehors de l’Europe.
L’une de ces photos représente le PDG du groupe, Markos Kashiouris, devant ce qui ressemble bien au « desk Asie » ou au « desk Chine », comme l’indiquent les drapeaux chinois, coréens, indiens…
En 2015, Markos Kashiouris a même reçu le président de la République de Chypre pour lui faire visiter les locaux et inaugurer une plaque commémorant cette visite. Une vidéo témoigne de cette visite. IronFX a même fait don d’un parc public dans l’environnement proche du Call-Center.
C’est également à Limassol qu’IronFX prend grand soin de ses employés, en leur proposant d’êtres déguisés, des balades en bateau sur la marina de Limassol ou des excursions en bateau.
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« Nous notons qu’aucune des sociétés du groupe n’a reçu d’amende ou de pénalité de la part d’une autorité compétente et qu’aucun tribunal n’a statué contre l’une des sociétés du groupe ». C’est ainsi qu’IronFX se décrit sur son propre profil LinkedIn.
Cette assertion est volontairement ambiguë. IronFX a négocié un accord pour ne payer que 335 000 euros en 2015 ou 2000 euros de sanction administrative en 2018. IronFX se sent d’autant plus autorisé à présenter les choses de cette façon qu’elle a obtenu le retrait de la publication de ces sanctions par la Cysec, le gendarme boursier chypriote. En effet, nous n’en avons pas trouvé trace et la fiche Wikipédia d’IronFX mentionne la sanction de 2015 en expliquant que la publication de cette amende a été retirée du site de la Cysec en 2017.
Pourtant, IronFX a été violemment accusée à partir de 2014 de la part de clients floués. Les bonus de ces derniers leur étaient retirés de façon injuste. Après quelques protestations diplomatiques, la Cysec entame une enquête qui est très vite bloquée par les relais d’IronFX dans l’administration chypriote.
On est donc fondé à douter de ce que l’on peut lire sur la page LinkedIn d’IronFX: « En tant qu’institution financière, IronFX respecte les normes réglementaires internationales et européennes applicables ».
Ces événements avaient suscité une réelle fronde de la part des victimes flouées, dont certaines avaient carrément interrompu un discours de la Cysec à Chypre en mai 2016. Le gendarme boursier chypriote a été amplement accusé de complaisance par ces clients mécontents. Les témoignages de victimes d’IronFX continuent de s’étaler sur internet, comme sur ce groupe Facebook ou sur cette page du forum Forex Peace Army.
C’est également à cette époque que ce crée le groupe Facebook ci-dessus, regroupant des victimes d’IronFX.
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Ce n’est sans doute pas un hasard si 2015 est aussi l’année d’un changement de nom de la société propriétaire d’ironFX outre-Manche. Le site de trading dispose en effet de bureaux à Londres. En 2015 IronFX devient Safe8. Ses revenus sont en chute libre. Au même moment, Iron FX devait faire face à une avalanche de plaintes de clients mécontents, donnant lieu à une page consacrée à ce sujet dans le forum anglo-saxon de référence, Forex Peace Army. Safe8 changera encore de nom pour prendre l’actuel Notesco.
C’est également vers 2015 qu’IronFX a fait l’objet de rumeurs de rachats ou de fusion, finalement non réalisées. L’entreprise avait pour l’occasion été évaluée à 800 millions de dollars.
C’est écrit noir sur blanc: « 74,51% des comptes d’épargnants perdent de l’argent » chez IronFX. Evidemment, on peut se demander si le consommateur est protégé lorsque ce genre de produits spéculatifs sont ouverts au grand public. Ce chiffre confirme ce que l’Autorité des Marchés Financiers a déjà démontré dans l’une de ses études sur le sujet: 9 clients sur 10 sont perdants et la croyance dans l’apprentissage du trading est une illusion prouvée.
Au total, les sommes perdues par ces sites de trading, qu’ils soient légaux ou illégaux, dépassent les 5,5 milliards d’euros. C’est l’addition du montant avancé par le procureur de la République de Paris en 2016 et d’un chiffre avancé par l’Autorité des Marchés Financier depuis lors. L’ampleur du désastre est telle que le gendarme boursier belge a tout bonnement interdit ce genre de produits financiers sur son territoire.
Le groupe de sociétés IronFX comprend des entreprises d’investissement autorisées et réglementées par les autorités financières compétentes, la FCA (FCA n° 585561), l’ASIC (AFSL n° 417482), la FSCA (FSP n° 45276) et la CySEC (Licence n° 125/10) et opérant dans le monde entier.
IronFX a noué des partenariats publicitaires avec le FC Barcelone et un équipage de régate. Mais le marketing d’IronFX s’est, plus que la moyenne, développé sur le triptyque apporteur d’affaires, affiliés et marque blanches. Le fait qu’IronFX propose des marques blanche signifie tout simplement qu’IronFX vend des plateformes de trading clés en main qui, en apparence, ont l’air d’être une autre plateforme qu’IronFX mais en coulisse, sont la même plateforme. Cela fait d’IronFX un fournisseur de solution B2B comme Leverates, avec cette différence qu’IronFX exploite lui même sa propre plateforme qui s’appelle, donc, IronFX.
Et c’est dans ce cadre qu’une autre affaire a éclaté dans ce petit monde feutré, résumée par cet article paru sur Forexagone le 31 janvier 2019 et intitulé « Arnaque : Le broker IronFX ne paie plus ses traders et affiliés ». Ses auteurs racontent comment ils ont reçu de plus en plus de signalements de traders incapables de retirer leurs fonds chez IronFX. « Certains de ces traders disposaient de quelques milliers d’euros sur leur compte de trading IronFX (parfois beaucoup plus) et leurs demandes de retrait n’étaient plus traitées par le broker ».
Ils étaient eux-mêmes apporteurs d’affaire pour IronFX et estiment que le comportement du courtier met leur fiabilité à mal. Ils décident donc d’en avoir le coeur net et tentent un retrait sur leur propre compte. Leur propre expérience confirme les faits qui leur sont rapportés. « Nous avons tenté de multiples demandes de retrait de ces sommes d’argent lors de ces dernières semaines et il se trouve que les retraits n’ont jamais abouti ».
La conclusion s’impose d’elle-même: « Nos craintes au sujet ce courtier se sont avérées être réelles et nous sommes désormais convaincus que le broker est une arnaque, qu’il escroque ses clients, mais aussi ses partenaires de longue date ».
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Le bad buzz provoqué par l’article de Forexagone détache d’IronFX quelques-uns de ses partenaires commerciaux et gêne le recrutement de nouveaux clients. IronFX le prend mal et enjoint Forexagone de retirer son article. C’est la suite de refus répété de Forexagone que le site subit une suite d’attaques informatiques par déni de service qui prennent systématiquement pour cible l’article incriminé. Une façon de signer la rétorsion et d’exprimer une revendication que nous connaissons bien chez Warning-Trading.com. L’auteur de l’article se livre à un rapide calcul du coût de l’attaque: dans les 24 000 euros.
Vous vous estimez victime de IRONFX et vous cherchez des moyens de vous défendre? Remplissez ce formulaire pour être ajouté à la liste des victimes de cette arnaque. Vous serez automatiquement mis en relation avec d’autres victimes et vous aurez accès à des offres de services juridiques personnalisées. Si la police ou la gendarmerie nous contactent, nous les mettrons en relation avec vous.
Mise en relationJournaliste professionnel, télé et web, carte de presse n°115527, depuis 2010, spécialiste des arnaques financières, des paradis fiscaux et des mafias.
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