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Liste noire des apporteurs d’affaire et des publicités pour le trading

Liste noire publicité illégale site trading

La publicité pour les arnaques et les sites de trading: c’est le nerf de la guerre. Aucune arnaque ne peut exister sans faire de la publicité. Tout un écosystème de pseudo sites d’information s’est développé pour tromper des investisseurs et les recruter. Plus grave: la presse professionnelle ouvre ses colonne à des publicités prenant la forme d’articles professionnels.

Nous pensions que la publicité pour les sites de trading était interdite…

Les publicités pour les sites de trading ont été interdites par la loi Sapin 2 de 2016. Pourtant, des publicités pour des sites de trading sont régulièrement postées sur des sites internet, particulièrement des sites de presse, le plus souvent sous la forme de publi-reportages mettant en avant ce que l’on appelle des “liens sponsorisés natifs” vers des sites de trading, souvent régulés à Chypre et dont les clients perdent leur argent 9 fois sur 10. Ce qu’il y a de cocasse, c’est que la presse publie elle-même des informations pour alerter sur le fait que “Les sociétés d’investissement chypriotes arrivent en tête des plaintes des épargnants français”

publi-reportage
Exemple de publi-reportage traditionnel extrait du Parisien. Une publicité de ce type essaye de ressembler au maximum à un article normal du journal pour parasiter la crédibilité et la confiance des journalistes du titre.

Récemment, ce sont les influenceurs faisant la publicités de sites d’investissement qui ont été rappelés à l’ordre. Nabilla est la plus connue, qui a été condamnée à une amende de 20 000 euros.

Nous avons donc décidé d’éditer une liste noire de ces publicités, pour rappeler que toutes ces publicités sont toutes à priori parfaitement illégales.

La publicité pour le trading: une drogue dure pour la presse

La crise de la presse et la crise plus générale de l’information ont poussé des acteurs du secteur dont on aurait pu espérer qu’ils choisissent soigneusement leurs annonceurs à se ruer sur des publicités immorales ou illégales mais rémunératrices. On se retrouve dans cette situation paradoxale: une presse qui relaye les message de vigilance contre les arnaques au trading tout en affichant ses publicités…

La Tribune a ainsi noué un partenariat pour confier toute la couverture de l’actualité du forex à un apporteur d’affaire de sites de trading. Même Radio France a déjà publié des publicités pour le site de trading Libertex.

Rappelons que les clients de ces sites perdent leur argent 9 fois sur 10, que ce sont chaque années des centaines de millions d’euros qui sont ainsi extorqués à des épargnants Français. En Israël, le berceau de cette industrie, une enquête publiée en 2016 a révélé l’ampleur et l’immoralité de cette véritable industrie de l’escroquerie en bande organisée.

Pour aller plus loin, voir cette page de l’excellent forum devenir-rentier.com consacrée à ce sujet.

Pour dissimuler les liens sponsorisés: la technique du millefeuille

A mesure que ces liens sponsorisés sont devenus de plus en plus gênants, nous avons vu apparaître la technique du millefeuille: une page internet amène à une autre page internet qui contient le ou les liens sponsorisé qui redirigent vers le site de trading. Pour le média en première ligne, cela permet de ne pas avoir l’air trop exposé et d’intégrer un écran entre lui et le réel bénéficiaire de l’article. Cet article-écran (comme il existe des sociétés-écrans) peut alors se permettre d’être basé à l’étranger.

Par exemple, cet article paru dans abcbourse.com. On y lit cette phrase: “De nombreux traders utilisent des signaux de trading automatisés pour leur activité sur le marché du forex”. Cette phrase comporte un lien publicitaire qui redirige vers cet article du site actufinance.fr. Or, cette page est en réalité un catalogue de liens sponsorisés pour des sites de trading comme Etoro, Avatrade, XTB, Bitcointrader ou LearntoTrade (qui est lui-même apporteur d’affaire), que l’on peut ranger dans la catégorie des courtiers régulés.

A gauche, un article sur un site basé en France, promeut un site basé en Angleterre (au centre) et lié à l’industrie des jeux d’argent, qui sert d’apporteur d’affaire à des sites de trading assimilables à des jeux d’argent, tout à droite.

Voici les couches du millefeuilles expliquées:

  • abcbourse.com appartient à une société française, ABCBOURSE SARL, basée à Deauville et qui se définit comme “acteur indépendant de l’information financière sur Internet” sans être un site de presse professionnel. Il appartient à Pierre Babel, Rodolphe Vialles et Frédérick Jacquet.
  • actufinance.fr appartient à une société de droit anglais, Finixio Ltd, qui appartient à Samuel Miranda et à Adam Grunwerg. Ces deux derniers viennent d’une industrie qui n’a aucun rapport avec la finance (en apparence seulement), l’industrie du jeux d’argent! Un mélange des genre qui ne nous étonne plus.
  • Etoro, Avatrade, XTB, Bitcointrader ou LearntoTrade, des sites de trading généralement régulés dans des États complices comme Chypre et qui récupèrent les pertes de leurs clients. Un peu comme au casino. Sauf qu’ils se présentent comme des investissements. D’autres ne sont même pas régulés. Ils n’essayent même pas de déguiser leur illégalité.

Profils Linkedin de Samuel Miranda et d’Adam Grunwerg.

La presse qui fait de la pub pour le trading

Les publicités sous forme d’articles de presses cités ci-dessous sont paru dans la presse française pour faire la promotion de sites de trading.

  • Cet article intitulé “En quoi consiste le trading du Forex ?” et publié dans les Dernières Nouvelles d’Alsace. Il sert de lien sponsorisé au bénéfice du courtier chypriote AvaTrade.
  • Cet article paru dans ruby365.fr (!) dont le titre est “Qu’est-ce que le trading Européen ?”. Il s’agit en réalité d’un publi reportage pour le compte de bdswiss.com en passant par le site rabatteur, traderfrancophone.fr
  • Cet article paru sur lepoint.fr et intitulé “L’investissement particulier, un outil pour lutter contre les inégalités hommes-femmes ?” qui fait la promotion du site de trading Etoro.
  • Cet article intitulé “Comment les réseaux sociaux ouvrent-ils l’accès aux marchés financiers ?”, publié sur le site du magazine Le Point pour promouvoir Etoro.
  • aquitaineonline.com s’intéresse au trading, pourquoi à votre avis? Pour promouvoir Avatrade, tout simplement.
  • Cet article du Magazine Challenge intitulé “Tout savoir sur les paires de devises en trading”, qui sert à promouvoir le courtier XTB.
  • Cet article d’Angers Info intitulé “Les experts désignent le meilleur broker de Forex en 2023”.

Avatrade colonise la presse professionnelle avec des publireportages

Le courtier israélien Avatrade achète dans la presse française des articles qui, sous couvert d’information, sont en réalité des publicités. Ainsi:

  • Cet article intitulé “Comment devenir un bon trader ?” et publié sur les Dernières Nouvelles d’Alsace, qui dissimule un lien d’apporteur d’affaire pour AvaTrade.
  • Cet article intitulé “Le Forex a-t-il de beaux jours devant lui ?” et publié dans Le Progrès. Il dissimule une publicité pour le courtier AvaTrade.
  • Cet article intitulé “En savoir plus sur le trading des cryptomonnaires”, qui dissimule un lien sponsorisé pour Avatrade.
  • Cet article intitulé “Les plateformes de trading au service des investisseurs actifs”.
  • Cet article paru dans Paris-Normandie et intitulé “Focus sur le trading en ligne”.
  • Cet article intitulé “Le trading en ligne: y avez-vous pensé?” et paru dans Marie-Claire.
  • Cet article paru dans le courrier Picard et intitulé “Comment trader sur les CFD et le forex?”. Il dissimule une publicité pour Avatrade.
  • Cet article intitulé “Si vous vous lanciez dans le trading en ligne ?”, paru dans l’Est Républicain. C’est en réalité une publicité pour Avatrade.

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Admiral Markets: plus gros acheteur de faux articles publicitaires

Parmi les sites de trading qui achètent le plus de publicités dans la presse française, Admiral Markets arrive largement en tête.

Nous avons publié une enquête sur ce site de trading d’origine slave, régulé à Chypre (Les sociétés d’investissement chypriotes arrivent en tête des plaintes des épargnants français) et dont la plupart des clients sont perdants.

Cet entrisme dans la presse française, c’est le travaille d’une femme d’origine roumaine, Cristina Balan (ou Cristina Huma), à laquelle Admiral Markets a confié sa promotion dans notre pays. Elle n’hésite pas à être interviewée en vidéo comme si elle était une dirigeante du site de trading.

  • Cet article publié sur le site du magazine Challenge sous la forme d’un publi-reportage intitulé “Devenir Trader domicile : les étapes à suivre”.
  • Cet article intitulé “Trading en ligne : analysez les opportunités des marchés pour générer des revenus” publié sur le site du Point.
  • Cet publicité sous la forme d’un article paru dans Le Figaro pour faire la promotion du site de trading Admiral Markets.
  • Cet article d’auto-moto.com intitulé “Trading en ligne : comment choisir le bon courtier ?” et qui sert à recruter des clients pour traderfrancophone.fr, un site anonyme et sans mentions légales qui appartient à BK SEO, c’est-à-dire, la société de Cristina Huma (qui a récemment changé de nom pour devenir Cristina Balan), qui travaille à l’achat d’espace publicitaires sous forme de publi-reportage pour le compte d’Admiral Markets.
  • Cet article publié dans le magazine Pleine Vie à destination des seniors et intitulés “Choisir le meilleur broker cfd”.
  • Cet article dont le titre est “Le trading en ligne : un investissement accessible à tous” que Télé Star a osé publier.
  • Cet article intitulé “Trader avec le trading en ligne en 2021 : comment le faire ?” qu’à publié l’Est républicain.
  • Cet article intitulé “Le Covid-19 à l’origine d’une révolution dans l’industrie minière” et paru dans La Tribune.
  • Cet article publié dans LFM, une radio suisse et intitulé “Qu’est-ce que le trading de CFD?”
  • Cet article intitulé “Trading en ligne – comment réussir ?” sur omagazine.fr, qui dissimule un lien d’apporteur d’affaire pour Admiral Markets.
  • Cet article intitulé “Trading Forex : ce qu’il faut savoir” sur lanouvelletribune.info, qui met en avant un lien sponsorisé pour Admiral Markets.
  • Cet article intitulé “5 astuces pour choisir un bon logiciel de trading automatique” et paru dans fredzone.org et qui est en réalité une publicité pour Admiral Markets.

Libertex colonise la presse techno et crypto

Ce site de trading lié à un oligarque russe impliqué dans le blanchiment d’argent et qui est installé dans des paradis fiscaux réussit à faire de la publicité déguisée dans la presse francophone:

  • Cet article de omagazine.fr intitulé “Libertex : plus de 70 CFD cryptos à 0 % de commission et sans frais de swap ou d’échange” pour apporter des clients au courtier Libertex.
  • Cet article de francecrypto.fr intitulé “Libertex offre une exposition à plus de 70 CFD crypto à 0% de commission” pour mettre en avant un lien sponsorisé vers Libertex.
  • Cet article de 01net.com fait la promotion du trading à destination des particuliers. Il promeut en plus des liens sponsorisés vers Etoro.

Les sites de marketing apporteurs d’affaire pour les sites de trading

  • Cet article du site Silvereco qui cible les seniors et qui s’intitule “Trader sur le Forex, en quoi est-ce avantageux pour les seniors ?”. Il renvoie vers traderfrancophone.fr, qui sert de support publicitaires pour des sites de trading.
  • Cet article paru dans Football.fr et intitulé “Les étapes à suivre pour débuter en trading” pour faire de la publicité au bénéfice du courtier Admiral Markets.
  • Cet article paru dans Lyon-Entreprises.com et intitulé “Qu’est-ce qu’un Broker en Trading ?”. Il sert en réalité à faire de la publicité pour des sites de trading via traderfrancophone.fr
  • Cet article paru dans les4verites.info. Intitulé “IronFX comment ça marche?”, il sert à faire de la publicité pour le courtier IronFX.

Des publicités déguisée pour des jeux d’argent illégaux en France

  • Cet article paru dans rubgy365 et intitulée “Paris sportifs en ligne : principes et conseils” qui renvoie à ladbrokes.be sur lequel on trouve des publicités pour des jeux d’argent interdits en France

Malgré les accusations, Alvexo achète de la pub dans la presse

Alvexo est un courtier israélo-chypriote qui fait l’objet de nombreuses plaintes. Il s’agit de l’un de ces sites de trading juridiquement basé à Chypre et pour lesquels l’AMF française reçoit quotidiennement des plaintes. A tel point que ces sociétés chypriotes arrivent largement en tête des plaintes reçues par le gendarme financier français.

Les enquêtes que nous avons publiées sur Alvexo confirment que ces plaintes ne sont pas des cas isolés mais qu’Alvexo fonctionne en réalité comme une sorte de casino en ligne qui se présente comme un investissement financier.

Pourtant, malgré cela, la presse française continue d’accepter des publi-reportages pour des sites comme Alvexo, en contradiction avec la loi Sapin 2. Ainsi:

  • Cet article paru dans Cryptonaute et intitulé “Alvexo : une plateforme de trading éducative”. Il s’agit en réalité d’une publicité pour le site de trading en ligne Alvexo.
  • Cet article intitulé “Alvexo, le courtier qui mise sur la formation au trading”, paru dans le Point et qui fait la promotion du courtier.
  • Cet article intitulé “Comment trader sur les cryptomonnaies sans prendre le risque d’en acheter ?” pour promouvoir Alvexo dans Capital
  • Cet article intitulé “Alvexo : une communauté d’experts au service du trading” et publié dans Capital.

BK SEO, le spécialiste de la publicité pour les sites de trading

Dans cette liste noire, beaucoup de publicités renvoient à traderfrancophone.fr, un site créé en 2019 qui sert d’apporteur d’affaire pour des sites de trading. Il permet de faire écran entre des sites de presse respectable et les sites de trading.

traderfrancophone.fr ne présente aucune mention légale. Impossible en le parcourant de savoir à qui il appartient. Mais une recherche de Whois indique cependant son propriétaire: Cristina Huma ou Cristina Balan et la société BK SEO.

traderfrancophone.fr
Indication du propriétaire du site traderfrancophone.fr: Cristina Huma et BK SEO

Nous en avons déjà parlé à propos de campagnes publicitaires massives au bénéfice du courtier Admiral Markets relevées dans nombre de médias (voir plus haut) et pour lesquelles Cristina Huma s’était elle-même mise en scène dans des vidéos.

cafedelabourse.com, site d’information ou vitrine pour courtiers

Certains sites se présentent comme sites d’information mais ils n’ont été en réalité créé que pour servir de vitrine à l’industrie, soit pour publier des publicités, soit pour publier des liens sponsorisés. Plutôt que de diffuser des publireportages dans la presse professionnelle, ces sites créent leur propre titres qui reprend les codes de la presse professionnelles pour publier leurs contenus promotionnels et publicitaires en toute liberté. Les deux peuvent d’ailleurs se cumuler car certains de ces titres réussissent même à nouer des partenariats avec la presse professionnelle

C’est le cas de cafedelabourse.com, de cafedupatrimoine.com, de cafedoforex.com et de cafedutrading.com. Ce groupe a été créé par Louis Yang et sa société Psycho Active Developpement. Il a récemment recruté un ancien de l’industrie du trading à destination des particuliers installé en Bulgarie, Marc Raffard ou Marc-Antoine Raffard de Brienne, qui a travaillé pour JFD Broker, FXCM ou Oanda.

C’est également le cas de forex.fr, qui a réussi à nouer des partenariats avec latribune.fr

Philippe Miller

Philippe Miller

Journaliste professionnel, télé et web, carte de presse n°115527, depuis 2010, spécialiste des arnaques financières, des paradis fiscaux et des mafias.

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Pourlelol

AUjourd’hui, Nicolas découvre le seo

gleine

Je découvre votre site qui m’a l’air très informatif. Petite question….où peut-on trouver la liste des brokers en France, qui sont de confiance?

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