Les articles signés Forex.fr sur le site de La Tribune, c’est terminé. Le site d’information économique nous a fait cette annonce quand nous lui avons proposé un droit de réponse à notre enquête sur Forex.fr. Ce soi-disant “site d’information et d’analyse” est en réalité surtout un apporteur d’affaire ou un affilié pour plusieurs courtiers Forex. Au moins l’un d’eux est lié à une escroquerie avérée. Plus largement, Forex.fr n’est que l’une des tentacules d’un groupe obscur par ailleurs à la solde de courtiers très peu recommandables.
Latribune.fr1 est le site de l’hebdomadaire économique réputé La Tribune. Ce site de l’hebdomadaire offre une abondante couverture de l’actualité du Forex. Googlez “Forex” et la première référence qui s’affiche est presque toujours un article publié sur le site de La Tribune. C’est sans doute l’un des meilleurs référencements du web concernant le Forex. L’assurance d’être lu par un maximum d’internautes.
Sommaire
TogglePas de journalistes derrière ces articles Forex de Latribune.fr
L’onglet Bourse du site Latribune.fr enchaîne les articles sur le Forex chaque semaine. Ils se présentent comme des guides, des conseils, des analyses. Ils laissent systématiquement penser que le trading Forex, même s’il est risqué, permet de gagner facilement beaucoup d’argent. Il n’est pratiquement jamais rappelé que sur le Forex, en moyenne 9 traders sur 10 perdent tout ce qu’ils ont misé2. Pour un hebdomadaire spécialisé et réputé comme La Tribune, ce défaut de mise en garde du public a de quoi inquiéter.
Il faut savoir que ce ne sont pas les journalistes de La Tribune qui rédigent ces articles. Ces derniers sont presque tous signés par un certain “partenaire Forex”. Ce ne sont donc pas des journalistes salariés de La Tribune qui écrivent ces nombreux articles, lesquels signent ordinairement en leur nom propre. Ces articles sont en réalité signés Forex.fr.
Des pigistes étudiants d’école de commerce
Nous avons retrouvé quelques-uns des rédacteurs qui ont réellement écrit ces articles. Ce sont souvent des étudiants ou de jeunes diplomés d’écoles de commerce qui ont travaillé depuis la France pour le site israélien Forex.fr. Le plus souvent, ces collaborations n’ont duré que quelques mois, comme ils le décrivent dans leurs CVs en ligne.
Il serait intéressant de connaître la forme juridique qu’a pris cette collaboration puisque l’employeur de ces rédacteurs est en réalité une société de droit israélien, Wingate Ventures.
La trajectoire de l’un d’eux, Christopher Dembick, est exemplaire3. Aujourd’hui, Christopher Dembik est l’un des économistes vedette d’un courtier bon teint, Saxo Banque, omniprésent dans les médias quand il s’agit de finance et de marchés boursiers. Il est diplômé de Sciences-Po Paris et de l’université de Tel-Aviv. Encore étudiant, il a commencé à rédiger des articles pour Forex.fr. La collaboration a duré 5 ans à partir de 2008. Comme en témoigne son profil LinkedIn, son travail était très apprécié par son patron, Laurent Malka. Curieusement, ce témoignage a depuis lors disparu de son profil. Il n’est même plus fait mention de son expérience chez Forex.fr.
Forex.fr, un site publicitaire déguisé en site d’information désintéressé
Qui est réellement ce partenaire “Forex” de l’hebdomadaire La Tribune qui achète de jeunes plumes pour rédiger ses articles ? Si l’on clique sur la signature de ces articles, reproduite plus haut, nous accédons à un site Internet différent de celui de La Tribune : www.forex.fr.
Forex.fr se présente sur son site6 comme un “portail d’analyses et de prévisions forex pour les investisseurs particuliers lancé en 2007 en France par une start-up innovante spécialisée dans les services financiers en ligne”. L’équipe de Forex.fr serait constituée d’analystes diplômés des meilleures écoles et proposerait des stratégies d’investissement.
Forex.fr offre des conseils aux particuliers qui veulent investir sur le Forex, à l’instar d’autres sites tels que Forexagone (forexagone.com), Tribu Forex (tribuforex.fr) ou encore Professeur Forex (professeurforex.com) parmi tant d’autres. Il est très généreux de la part de ces sites de prodiguer des conseils de trading, mais une question demeure : comment se rémunèrent-ils ?
En réalité, tout comme les plates-formes précitées, Forex.fr n’est pas un conseiller financier désintéressé. Il se présente comme un “portail d’analyse” mais il s’agit d’une pure couverture qui lui permet de déguiser de la publicité pour des courtiers. Il fait ainsi la promotion de plusieurs courtiers qui le rémunèrent en échange.
Le but de Forex.fr est qu’in fine, l’internaute ouvre un compte de trading. Pour cela, l’internaute se rend dans la rubrique “Les brokers”4 et choisit l’un de ceux proposés en cliquant sur l’un des logos des courtiers. Par cette action, l’internaute permet à Forex.fr de toucher une commission sur chaque euro qu’il investira. Vérifions cela ensemble. Rendons-nous dans la rubrique “Les Brokers” et choisissons par exemple le courtier Etoro.
Une page Internet s’ouvre alors. En cliquant sur l’adresse (URL) de cette nouvelle fenêtre, nous constatons qu’il ne s’agit pas de l’adresse de la page d’accueil ordinaire d’Etoro – qui est www.etoro.com/fr/ – mais la suivante :
Pourquoi donc en cliquant sur le lien mis en avant sur Forex.fr, ne sommes-nous pas redirigés vers le site que nous aurions trouvé par défaut en ayant googlé Etoro ? La syntaxe particulière de cette URL indique qu’il s’agit d’une affiliation. Cette URL permet à Etoro de connaître la provenance des internautes qui ouvrent un compte chez eux, en l’occurrence ici Forex.fr. Ainsi, pour chaque euro investi chez Etoro,Forex.fr recevra une commission. Ceci est aisé à démontrer. Examinons l’URL en détail et en particulier deux éléments intéressants :
“Affiliate” signifie que Forex.fr est affilié à Etoro, c’est-à-dire qu’il agit en sous-traitant chargé de lui apporter de la clientèle et qu’il est rémunéré pour cela.
“Adwingate” fait référence à Wingate Media, une entreprise spécialisée dans la promotion des courtiers Forex et, comme nous allons le voir, liée de plusieurs manières à Wingate Ventures. Ainsi, c’est un peu comme si le journal Science et Avenir permettait à Areva d’écrire la plupart de ses articles concernant l’énergie nucléaire.
Pourquoi Forex.fr a-t-il sélectionné ces courtiers plutôt que d’autres ? A-t-il choisi les meilleurs ? Les plus fiables ? Il en existe en effet beaucoup d’autres. Forex.fr a choisi ces courtiers pour une raison simple : il a passé un accord avec eux pour partager ses bénéfices. Il y a d’ailleurs fort à parier que plus Forex.frfait l’éloge de tel ou tel courtier, plus celui-ci est généreux dans le partage de ses bénéfices. La plupart d’entre eux sont régulés à Chypre, où l’autorité financière est réputée pour son laxisme.
Bien sûr, l’activité d’affilié ou d’apporteur d’affaire n’est pas en soi une pratique illégale. Ce que nous dénonçons ici n’est pas la pratique de l’affiliation. Ce que nous dénonçons est l’apparence trompeuse de Forex.fr, véritable leurre qui renvoie des investisseurs néophytes vers des courtiers peu recommandables sous couvert de conseils objectifs, alors que leur seul but, non avoué, est de gagner de l’argent sur des ouvertures de compte contraires à l’intérêt du lecteur.
Forex.fr et sa publicité pour un site louche : Tradeo
Forex.fr fait même parfois de la publicité pour un site de trading lié à des affaires d’escroqueries caractérisées lorsqu’il met en avant Tradeo dans plus d’une dizaine d’articles5. Tradeo se présente comme un réseau social sur le thème du trading. C’est en réalité une plate-forme de trading sans licence qui multiplie les pratiques illégales. Nous avons même découvert que Tradeo émanait de la même équipe qu’un site complètement illégal figurant sur la liste noire de l’AMF : Tmarkets (www.tmarkets.com). Indirectement, c’est donc à des courtiers interdits en France que l’hebdomadaire La Tribune prête son concours.
Un groupe israélien issu du casino en ligne
Forex.fr se présente comme un site d’analyse et de conseil6. Il prétend également être un site “lancé en 2007 en France”. S’il existe bien depuis 2007, il n’est en revanche absolument pas français. Forex.fr est un site detenu par une entreprise isralienne, Wingate Venture (www.wingateventures.com), située à Tel-Aviv, au numéro 41 de la rue Montefiore. Sur son site Internet, Wingate ne se cache pas de posséder Forex.fr. C’est sans doute là que sont validés les articles de jeunes rédacteurs basés en France.
Il est difficile de connaître précisément la toile dans laquelle s’insère le chaînon Forex.fr. Nous sommes condamnés à nous contenter d’indices qui ne nous permettent que d’esquisser un groupe diversifié dans la vente d’espaces publicitaires pour le jeu d’argent en ligne et le trading sur le Forex.
Sur son site Internet, Wingate Ventures7 se vante d’être à l’origine de Forex.fr et également d’un autre site, FXCash (fxcash.com), un site de vente d’espaces publicitaires spécialisé dans le Forex. Wingate Ventures explique avoir fondé cette dernière marque en collaboration avec une entreprise nommée Forex Media Ltd. Mais le nom de domaine forexmedialtd.com renvoie en réalité à un site intitulé Wingate Media. Or, le site officiel de Wingate Media est en réalité wingatemedia.com et non forexmedialtd.com. Cela laisse donc penser que Wingate Venture et Wingate Media sont en réalité un seul et même groupe.
En effet, sur son site, Wingate Ventures présente ses deux dirigeants, Laurent Malka et Orr Yoffe. Laurent Malka8 est un ancien des jeux d’argent en ligne. Il mentionne sa collaboration avec Wingate Ventures sur son profil LinkedIn mais curieusement, il y a placé le logo de Wingate Media et non celui de Wingate Ventures. Beaucoup d’anciens salariés du groupe font d’ailleurs la même confusion sur leurs profils. De plus, Laurent Malka dirige actuellement Tracking Desk, qui est le fournisseur de FXCash et Wingate Media. Contacté par nos soins, il a refusé de répondre à nos questions. Il a seulement indiqué avoir déjà acheté de l’espace publicitaire à Forex.fr. Rien d’autre. Il ne confirme ni n’infirme son implication dans Wingate Ventures et Forex.fr.
De son côté, Orr Yoffe9 a été l’administrateur système de Wingate Ventures avant de prendre la tête de Wingate Media en 2013.
Wingate Media est spécialisé dans la vente d’espaces publicitaires pour les courtiers Forex et options binaires. Quand il réussit à faire apporter un nouveau client, il est rémunéré par des commissions sur toutes les sommes investies. Parmi ses clients, figurent des courtiers comme AvaTrade, Banc de Binary, Plus500, 24option, etc. :
Là encore, la plupart de ces courtiers sont régulés à Chypre et trainent toutes sortes de casseroles : manipulations de cours, harcèlement psychologique des clients, frein aux retraits de capitaux, etc. Warning Trading défend d’ailleurs nombre de leurs victimes dont nous avons relaté les mésaventures, telles par exemple AvaTrade ou 24Option.
Sollicitée par notre rédaction et un peu prise au dépourvu, La Tribune nous a expliqué que ce partenariat avec Forex.fr était un héritage antérieur au dépôt de bilan et à la reprise de l’hebdomadaire par l’équipe de Jean-Christophe Tortora10. Une enquête interne est en cours. Il nous a néanmoins été assuré que cette collaboration allait “prendre fin au plus vite” à la suite de nos révélations.
Sources :
1. Site officiel de La Tribune : www.latribune.fr
2. Communiqué de presse de l’AMF : L’Autorité des marchés financiers se mobilise contre les dangers du Forex pour les particuliers
3. Profil LinkedIn de Christopher Dembik : bit.ly/1NTxxWD
4. Rubrique « Les brokers » du site www.forex.fr : www.forex.fr/brokers
6. Site officiel de Forex.fr : www.forex.fr
7. Site officiel de Wingate Ventures : www.wingateventures.com
8. Profil LinkedIn de Laurent Malka : bit.ly/1NpYzTR
9. Profil LinkedIn de Orr Yoffe : bit.ly/1mohsO4
10. Articles de L’Express liés au dépôt de bilan de La Tribune : Journal La Tribune
POST SCRIPTUM (MAJ 18/12/2015) :
Sollicité par nos soins, nous avons finalement obtenu plusieurs réponses de Forex.fr, dont la dernière est un long texte que nous avons reçu par mail et qui a été publié en commentaire à notre article sur le profil Facebook de Warning Trading et probablement écrit par Henri Bessis. Il nous a été présenté par Laurent Malka comme le responsable des relations extérieures de Forex.fr. Ce texte est reproduit ci-dessous.
Nous avions demandé à Monsieur Bessis et Forex.fr de multiples précisions sur l’organisation générale du groupe pour lequel il travaille et sur la forme que prend son emploi. En particulier, plutôt que des dénégations ou des commentaires, nous espérions des éléments démontrant nos erreurs. Comme en témoigne sa réponse, peu de démentis sérieux sont apportés à nos informations. A défaut d’avoir reçu des éléments qui contrediraient formellement les informations que nous publions, nous les maintenons en l’état.
Nous avons soumis la réponse de Forex.fr à Robert Jules, directeur adjoint de la rédaction de La Tribune. Il nous a répondu par mail que “malgré plusieurs relances, Forex.fr n’a jamais daigné nous répondre. Nous avons donc décidé de leur interdire définitivement l’accès technique à notre site (…). En bref, nous cessons toute collaboration avec Forex.fr.” C’est peut-être ce qu’Henri Bessis veut dire lorsqu’il parle d’un changement “de politique en termes de contributeurs”.
Nous sommes très étonnés que Monsieur Bessis ne puisse pas dire à qui appartient Forex.fr. Il nous a lui-même expliqué par mail : “je ne connais pas la structure exacte de son actionnariat”.
Nous avons également reçu des messages lapidaires d’Orr Yoffe et Laurent Malka. Ils ne nous répondent pas sur le fond mais nous mettent seulement en demeure de retirer certains éléments de cet article.
Voici les échanges que nous avons eu avec Forex.fr à la suite de notre article :
—- On Wed, 16 Dec 2015 17:23:44 +0100 Nicolas Gaiardo <—@—.com> wrote —-
Bonjour,
Je vous écris sur le conseil de Laurent Malka.
Je dirige une société qui vient en aide à des victimes d’escroqueries liées au trading, essentiellement sur le Forex. Nous développons également une activité de certification et d’information des courtiers, à travers des articles comme celui pour lequel je vous sollicite.
En effet, nous publions un article sur Forex.fr et je vous contacte pour vous permettre d’exercer votre droit de réponse et vous poser quelques questions sur votre activité.
Nous avons eu quelques difficultés à entrer en contact avec vous car votre site ne mentionne aucune adresse ni référence légale. C’est ainsi que nous sommes remontés jusqu’à Monsieur Malka puisque le site internet de WIngate Ventures (http://www.wingateventures.com), corrélé par d’autres éléments, montre que Forex.fr appartient bien à WIngate Ventures. Êtes-vous bien la propriété de WIngate Ventures et êtes-vous bien domicilé à Tel-Aviv en Israël?
Je vous propose que nous convenions d’un rendez-vous téléphonique pour que nous puissions discuter de tous ces éléments, à moins que vous préfériez que cette interview se déroule par échange de mail.
Cordialement.
NICOLAS GAIARDO – CEO NET AND LAW OOD
WARNING TRADING – BROKER DEFENSE – REPUTATION CLEAN
De : Henri Forex.fr [mailto:—@—.fr]
Envoyé : jeudi 17 décembre 2015 11:56
À : Nicolas Gaiardo <—@—.com>
Objet : Re: DEMANDE D’INTERVIEW POUR UNE ENQUÊTE SUR FOREX.FR
Monsieur,
Je suis extrêmement étonné par la teneur de votre email, pour être honnête. D’ores et déjà je vous prie de m’excuser du ton agacé que je vais employer, et vous allez comprendre pourquoi au gré des lignes qui suivent.
Déjà, il y a un formulaire de contact très simple sur le site forex.fr, auquel je réponds personnellement en tant que porte-parole de celui-ci et sous 24h. Or, je n’ai jamais reçu quoi que ce soit de votre part. Pourquoi n’avoir pas commencé par là,tout simplement?
Donc déjà à ce stade, lorsque vous dites que vous avez du mal à entrer en contact avec forex.fr, cela me laisse franchement perplexe.
Ensuite, je ne comprends pas très bien comment, au gré de votre « investigation » vous en êtes arrivé à Wingate, entreprise dont je sais qu’elle a en plusieurs occasions vendu de l’espace publicitaire à forex.fr, rien de véritablement plus fondamental que ça.
Je ne suis pas propriétaire de forex.fr et ne connais pas la structure exacte de son actionnariat. J’ai un répondant au sein de forex.fr qui, à ma connaissance, n’a rien à voir avec Wingate. En tout cas, il ne m’en a jamais fait part.
Est-ce que Wingate possède des parts dans forex.fr et si oui combien? Honnêtement je serais bien incapable de vous le dire. Et si tel était bien le cas, je peine à comprendre la pertinence qu’aurait une telle information… Wingate serait-il un Watergate que j’ignore?
Vous me proposez un « droit de réponse », mais à quel propos exactement? Avez-vous cet article à me soumettre?
Point suivant: je vois que vous parlez de victimes d’escroqueries de la part de brokers indélicats. Vous ne pouviez pas mieux tomber: une de mes tâches consiste précisément à s’assurer que les courtiers partenaires ont des homologations étatiques et/ou institutionnelles, à vérifier que leur nom n’est pas associé à des scandales et/ou escroqueries avérées, à filtrer les posts sur notre forum qui pourraient amener nos lecteurs à entrer en contact avec des courtiers mal intentionnés etc…
Chaque semaine, je refuse des courtiers qui souhaitent annoncer sur notre site, simplement parce qu’ils ne sont pas en mesure de prouver leur respectabilité ou que j’ai des raisons d’en douter. Donc, clairement, la Due Diligence est une valeur cardinale chez forex.fr. Vous ne trouverez personne pour affirmer le contraire, et j’en suis fier car il en va de ma conscience professionnelle.
Enfin, je ne suis absolument pas domicilié en Israël (???) mais en Suisse.
Je ne puis donc que constater que vos informations sont très lacunaires sur de nombreux points, et vous concevrez que cela puisse me contrarier.
En espérant avoir répondu à vos questions, je vous adresse, Monsieur, mes salutations les meilleures.
Henri Bessis
—- On Thu, 17 Dec 2015 13:20:24 +0100 Nicolas Gaiardo<—@—.com> wrote —-
Bonjour Monsieur Bessis,
Je vous remercie de votre réponse.
Vous avez raison, j’aurais dû utiliser le formulaire de contact de votre site. Quand on a le nez dans le guidon, on oublie les voies normales. Je crois me souvenir qu’un journaliste qui avait cherché a vous contacter avait suivi cette voie. Et il m’avait expliqué que malgré ses relances, cela n’avait jamais débouché. Il s’appelle Sébastien Borgeaud. Est-ce que cela vous dit quelque chose ? Il a réalisé une enquête très pertinente diffusée en septembre dernier sur France 2 pour laquelle il m’avait interviewé. Je m’en suis tenu à ce qu’il m’a raconté et j’ai omis de faire ma propre demande. Sans doute m’auriez-vous répondu à moi plutôt qu’à lui.
Les réponses à plusieurs de vos questions se trouvent dans l’article que nous avons publié et que je vous invite à lire en recopiant ce lien : //www.warning-trading.com/Litiges/forex-fr-la-tribune.php. Soyez assuré que si vous portez à notre connaissance des éléments probants contredisant d’une façon ou d’une autre la lettre de cet article, nous le modifierons dans ce sens sans hésiter un instant.
Les informations que nous publions ne sont sans doute pas exhaustives ni complètes. Mais elles se fondent sur des éléments tangibles quoi que non irréfragables. En cela je la juge parfaitement honnête. C’est pour cette raison que je vous donne la parole pour que vous puissiez y réagir, y apporter des précisions ou des démentis et répondre à nos questions. S’agissant du droit de réponse, il est laissé à votre libre appréciation. Si vous ne souhaitez pas en faire usage, nous en prenons bonne note.
Vous aurez sans doute noté que La Tribune nous a annoncé qu’ils allaient mettre fin à leur partenariat avec Forex.fr. Comprenez-vous cette décision ? Quels motifs La Tribune vous a-t-elle avancés pour prendre cette décision ? Est-ce un coup dur pour Forex.fr ?
Plusieurs de vos réponses appellent de notre part des demandes de précisions:
- Vous semblez ignorer qui possède Forex.fr et quelle est sa structure exacte tout en précisant que vous avez simplement un “répondant” chez Forex.fr. Pourriez-vous nous dire son nom et nous mettre en contact avec lui ? Où est-il localisé ?
- Quelle forme juridique prend votre collaboration avec Forex.fr ? Êtes-vous salarié ou prestataire ? Comment est-il possible d’ignorer la “structure exacte” de Forex.fr tout en entretenant avec ce site une relation marchande ?
- Vous vous dites domicilié en Suisse. Pouvez-vous nous précisez quelles sont vos coordonnées en Suisse ?
- Êtes-vous le seul à rédiger ces articles ? Si d’autres interviennent, êtes-vous celui qui les met en ligne ? Qui décide de la ligne éditoriale de Forex.fr ?
- Pourquoi Forex.fr ne publie aucune mention légale sur son site ?
Je vous remercie par avance de contribuer à rendre nos informations moins lacunaires. N’hésitez pas à appelez si vous voulez nous répondre de vive voix.
Cordialement.
NICOLAS GAIARDO – CEO NET AND LAW OOD
WARNING TRADING – BROKER DEFENSE – REPUTATION CLEAN
jeu. 17/12/2015 19:16
Henri Forex.fr <—@—.fr> RE: DEMANDE D’INTERVIEW POUR UNE ENQUÊTE SUR FOREX.FR
Nicolas Gaiardo <—@—.com>
Dire que nous sommes les « tentacule d’un groupe obscur à la solde de courtiers très peu recommandables » (belle phraséologie que le Front national, et même le Front de gauche d’ailleurs, ne renierait pas) n’est ni plus ni moins que de la diffamation, vous qui semblez attacher de l’importance à l’exactitude des mots.
Et surtout, c’est un mensonge grotesque, mais je suppose que pour un pourfendeur autoproclamé de la vertu contre le méchant gros capital, un petit arrangement avec la réalité n’est pas une affaire d’état.
Tous nos partenaires sont homologués Cysec ou autorité analogue. Vérifiez.
Que l’un ou l’autre ait pu un jour être dans l’oeil du cyclone à titre épisodique ne justifie pas le raccourci que vous employez.
La seule chose que la Tribune ait annoncé, c’est qu’effectivement il n’y aurait plus de reprise systématique de contenu entre nos sites respectifs. Ils ont changé de politique en termes de contributeurs, point final. Vous en tirez les conclusions pseudo-sensationnalistes qui vous arrangent.
Nos contenus sont notoirement de qualité, rédigés par plusieurs sources toutes extrêmement compétentes, qu’il s’agisse (effectivement) d’analystes au sein de nos brokers partenaires (oh, shocking!) ou d’externes qui nous écrivent et que nous publions après vérification et relecture. Enfin nous avons 3 rédacteurs en interne. Est-ce que cela convient à Monsieur le Vérificateur?
Je ne vois pas en quoi les modalités de mon engagement au sein de forex.fr peuvent vous concerner, intéresser vos lecteurs ou leur donner le moindre insight sur quoi que ce soit?
Sur la base de quelle autorité pensez-vous pouvoir me soumettre à ce qui ressemble à s’y méprendre à une fouille au corps? J’ai rarement vu un tel manque de tact, pour être franc.
Pourquoi répondrais-je à vos questions puisque visiblement vous doutez de tout ce que je dis, avec un petit ton supérieur et donneur de leçons assez détestable d’ailleurs.
La seule chose que votre article est censé accomplir, c’est représenter forex.fr sous un angle réaliste.
Or tel n’est pas le cas, il est biaisé, non seulement par des sous-entendus, mais également comme déjà souligné, par des contre-vérités pures et simples.
Je serais assez tenté de croire que vous êtes un agent stipendié (vous avez vu, moi aussi je sais parler comme Jean-Marie Le Pen) d’un site concurrent qui tenterait de nous discréditer. Une forme de pub par la stigmatisation de la concurrence, avec toute l’éthique commerciale et le fair-play que cela implique.
Pour notre part, nous fonctionnons avec nos partenaires sur la base d’un forfait fixe, et non à la commission (CPA, CPM etc…) comme votre enquête, si elle était complète, devrait vous l’indiquer. Dès lors, nous ne sommes pas « apporteurs d’affaires » comme vous le prétendez. Une inexactitude de plus, allez, on n’est plus à ça près.
Enfin, jamais forex.fr en tant que tel n’a été lié à une malversation quelconque. En 8 ans d’existence, ce site a toujours gardé une excellente réputation, du fait justement des exigences que nous avons en termes de compliance et de contenu. Une telle longévité dans un domaine aussi volatile me semble assez rare pour être soulignée. Mais l’écrirez-vous?
Vive la liberté d’expression, surtout celle qui permet d’écrire tout et n’importe quoi.
H. Bessis