Nous dénonçons les pratiques des market makers depuis des années. Cette fois, c’est crypto.com qui fait l’objet d’accusation de market making.
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ToggleDes opérations avec les fonds propres de l’entreprise
D’après le Financial Times, Crypto.com, une bourse crypto basée à Singapour fondée en 2016, aurait mis en place une équipe de trading interne chargée de réaliser des opérations avec les fonds propres de l’entreprise. Cette révélation intervient alors que de nombreuses plateformes cryptos traversent une période difficile depuis plusieurs semaines.
L’affaire a été mise en lumière récemment lorsque des sources internes de Crypto.com ont divulgué l’existence d’une équipe de trading interne qui effectue des transactions sur la plateforme elle-même. Cette révélation a suscité des questions et des préoccupations quant à l’équité et à la transparence du marché des cryptomonnaies.
Selon le rapport, Crypto.com aurait demandé à ses employés de garder secrète l’existence de cette équipe de trading interne. La société a répondu aux accusations de conflit d’intérêts en affirmant que sa teneur de marché était traitée de la même manière que les teneurs de marché tiers, et qu’il ne s’agissait pas d’une pratique controversée. D’après une source citée par le Financial Times, cette structure aurait pour objectif principal de générer des profits plutôt que de faciliter les échanges.
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Mise en relation avec d’autres utilisateursMarket maker: une pratique au coeur de tous les abus
Est-il éthique et légal pour une plateforme d’échange de cryptomonnaies d’avoir sa propre équipe de trading qui opère sur sa propre plateforme ? Selon les experts, ce type de pratique peut entraîner des conflits d’intérêts et des manipulations de marché. En effet, en ayant accès à des informations sensibles et protégées, l’équipe de trading de la plateforme pourrait potentiellement tirer parti de ces informations de manière injuste.
Cette pratique, c’est ce que l’on appelle être market maker ou pratiquer le market making. C’est ce qui a permis tous les abus de la part des sites de trading à destination des particuliers depuis que notre site itnernet existe. En effet, un market maker est comme une mini bourse décentralisée, une place de marché sur laquelle les clients peuvent trader. Le market maker a accès au carnet d’ordre de ses clients. Il peut ainsi voir qui gagne et qui perd.
Le market maker met en relation l’offre et la demande: ceux qui parient à la baisse contre ceux qui parient à la hausse pour le dire simplement. Mais le market maker voit très bien qui sont les bons et les mauvais traders. Il est donc tenté de proposer lui-même la contrepartie des ordres de ceux dont il voit très bien qu’ils sont de très mauvais trader. Ainsi, il empoche leurs pertes… Dans le jargon, c’est ce que l’on appelle le Book A et le Book B. Dans l’un on range les bons traders, pour lesquels il faut trouver une contrepartie ailleurs. Et dans l’autre on range les mauvais, dont on peut prendre la contrepartie.
C’est cette pratique qui a contribué à transformer le trading pour particulier en véritables casinos parce qu’il a été prouvé que 90% des particuliers traders perdent tout leur argent. C’est exactement pour cette raison que le site de trading historique, FXCM, avait été violemment puni par les autorités américaines. Et c’est sans doute dans ce contexte qu’il faut comprendre les procédures lancées aux Etats-Unis aux géant du secteurs comme Binance.
Crypto.com affronte quelques difficultés depuis quelques mois
Il convient de noter que Crypto.com, en tant que bourse crypto, a été fondée en 2016 et a connu diverses difficultés ces derniers mois, notamment des licenciements massifs en raison de la baisse du marché et des controverses entourant sa cryptomonnaie associée, le shiba. Malgré cela, la société revendique un grand nombre de clients et des volumes importants de transactions.
Depuis un certain temps, Crypto.com, une plateforme de cryptomonnaie fondée en 2016, fait face à de nombreux problèmes. En début d’année, l’entreprise a annoncé qu’elle licenciait environ 20% de ses employés, soit près de 800 postes, en raison de la baisse du marché des cryptomonnaies.
Mi-novembre, Crypto.com s’est retrouvé au cœur d’une controverse lorsque le site spécialisé Nomics a publié les volumes quotidiens de transactions de la plateforme, qui ont chuté de 5 milliards de dollars par jour en mai à 300 millions de dollars en novembre. De plus, un audit non officiel a révélé que Crypto.com s’appuie en partie sur une cryptomonnaie très spéculative appelée shiba, similaire au dogecoin, la cryptomonnaie préférée d’Elon Musk représentant un chien.
Flottements dans la législation sur les cryptomonnaies
Il est important de rappeler qu’en septembre dernier, Crypto.com a obtenu l’enregistrement en tant que prestataire de services sur actifs numériques (PSAN) auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) en France. La société a été enregistrée sous le nom de Foris Dax, une filiale basée à Malte. En France, Crypto.com est autorisée à proposer des services tels que la conservation d’actifs numériques, l’achat/vente d’actifs numériques contre des monnaies légales et l’échange d’actifs numériques contre d’autres actifs numériques.
Il convient de noter que la législation entourant les cryptomonnaies est encore en évolution dans de nombreux pays. Les régulateurs sont confrontés au défi de créer un cadre légal qui protège les investisseurs tout en favorisant l’innovation. Il est donc essentiel de surveiller de près ces pratiques et de mettre en place des réglementations adéquates pour assurer un marché équitable et transparent pour tous les acteurs.
Aux États-Unis, un conflit ouvert semble se profiler entre les autorités financières et les entreprises du secteur des cryptomonnaies.
À ce jour, le règlement MiCA de l’Union européenne représente le seul ensemble de lois complet et clair qui protège à la fois les entrepreneurs et les consommateurs.
Cryptos et blanchiment sont souvent associés
Les régulateurs financiers, déjà préoccupés par les risques potentiels liés aux cryptomonnaies, notamment en ce qui concerne le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, surveillent attentivement cette situation. Ils pourraient envisager de mettre en place des réglementations supplémentaires afin d’assurer l’équité et la transparence sur les plateformes d’échange.
De son côté, Crypto.com nie toute malversation. La plateforme affirme que son équipe de trading opère de manière indépendante et n’a pas accès à des informations privilégiées qui pourraient lui conférer un avantage injuste. Elle assure également être en conformité avec toutes les réglementations en vigueur.
Cependant, il convient de noter que la plateforme a annoncé plus tôt ce mois-ci qu’elle cesserait de fournir ses services aux clients américains. Cette décision pourrait être une réponse aux pressions réglementaires croissantes auxquelles font face les entreprises du secteur aux États-Unis.
Malgré ces difficultés, Crypto.com revendique plus de 70 millions de clients et a réalisé des transactions d’une valeur de 35 milliards de dollars de cryptomonnaies au comptant et de 21 milliards de dollars de dérivés de cryptomonnaies depuis le début de l’année, selon le Financial Times.
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